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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 18:06

Le premier novembre 2010, un post sur le blog de Martin Wolf, éditeur en chef du département économie du Financial Times, portait le titre « le monde pourrait-il revenir à l’étalon or ? » et arrive à la conclusion que « nous ne pouvons et ne retournerons pas au système de l’étalon or ».

Parmi la quantité d’arguments proposée par les économistes « mainstream » contre la faisabilité et la désirabilité d’un étalon or, M. Wolf propose une ligne de raisonnement qui se prête tout à fait comme point de départ pour débattre de son point de vue. M. Wolf écrit en effet:

« Les économistes de l’école autrichienne souhaiteraient abolir le système bancaire basé sur les réserves fractionnaires. Mais nous savons que ce dernier est une conséquence naturelle des forces du marché libre. C’est du gaspillage de détenir des réserves de couverture de 100% pour une banque si les déposants n’ont pas besoin tout de suite de leur argent. Les banques possèdent une forte incitation à prêter l’argent qu’on leur confie et ainsi, elles font grandir l’offre globale de monnaie et crédit. »

Les économistes autrichiens ne veulent pas de l’établissement d’un étalon or par décret

Tirons les choses au clair : Les économistes autrichiens (en particulier ceux dans la tradition Misésienne et Rothbardiennne) appellent de tous leurs vœux le remplacement du système monétaire basé sur la monnaie à cours forcé par un système basé sur une monnaie libre, c'est-à-dire une monnaie produite grâce au libre jeu de l’offre et de la demande.

Une telle recommandation s’ancre dans un fondement éthique et économique solide: la monnaie du marché libre est le seul ordre monétaire compatible avec les droits de propriété, qui sont le principe gouvernant une société de marché libre.

Le fait de se concentrer sur les droits de propriété ne découle pas seulement de la théorie des droits naturels (dans la tradition de Locke) mais il trouve également sa justification en dernier ressort sur la base de l’axiome de l’action humaine, lui-même évident et irréfutable, ainsi que démontré par Hans-Hermann Hoppe. [1]

Les autrichiens argumentent en faveur de la privatisation de la production de monnaie, de la clôture des banques centrales et d’un libre choix au moyen des mécanismes de marché de la monnaie que les gens souhaitent utiliser. Le gouvernement ne devrait pas avoir à jouer un rôle actif dans les processus d’un système monétaire sur le marché libre.

On peut tenir pour très probable que les métaux précieux, en particulier l’or et l’argent, et dans une certaine mesure le cuivre, seraient choisis librement puis universellement acceptés comme moyens d’échange. En d’autres termes, ils pourraient devenir une monnaie parce que les gens auraient une liberté de choix dans le domaine monétaire.

Cependant les économistes autrichiens n’appelleraient pas à l’institutionnalisation d’un étalon or, et certainement pas d’un étalon or avec une banque centrale (cette dernière sponsorisée par le gouvernement) : Ils seraient en faveur d’un marché libre de la monnaie dans lequel l’or, probablement, deviendrait la monnaie librement choisie. [2]

Le système bancaire à réserves fractionnaires viole les droits de propriété
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/01/Fractional-reserve_banking_with_varying_reserve_requirements.gif/360px-Fractional-reserve_banking_with_varying_reserve_requirements.gif

Penchons-nous maintenant sur le système bancaire à réserves fractionnaires. Cela signifie qu’une banque prête l’argent que les clients lui ont confié. Le système bancaire à réserves fractionnaires nous conduit à la situation dans laquelle deux individus sont rendus propriétaires du même bien [3].

Le système bancaire à réserves fractionnaires crée ainsi une impossibilité légale: par le biais du prêt bancaire, l’emprunteur et le dépositaire sont propriétaires du même argent. Le système bancaire à réserves fractionnaires conduit à des obligations contractuelles qui ne peuvent être honorées dès le départ.

Comme Hoppe, Block, et Hülsmann le remarquent “tout accord contractuel qui implique de présenter deux individus différents comme les propriétaires simultanés du même bien (ou si s’on veut qu’un seul et unique bien soit la propriété simultanée de plus d’une personne à la fois) est objectivement faux et constitue une escroquerie.  [4] Un système bancaire à réserves fractionnaires n‘implique pas moins qu’une impossibilité et une escroquerie comme c’est le cas quand on prétend vendre des éléphants volants ou des cercles carrés.[5]

A la vérité, un système bancaire à réserves fractionnaires se réduit à violer la nature même de la loi sur les droits de propriété. Ainsi, l’argument selon lequel un système bancaire à réserves fractionnaires est celui d’une économie monétaire intelligente  –un argument que M. Wolf brandit contre le système d’étalon or- ne tient pas la route.

“Un système bancaire à réserves fractionnaires crée ainsi une impossibilité légale: par l’intermédiaire du crédit bancaire, l’emprunteur et le déposant sont les propriétaires du même argent ».

Défendre le système bancaire à réserves fractionnaires reviendrait de fait à dire qu’il est légal (voire juste ou bien même légitime) qu’un quidam A puisse faire ce qu’il veut avec la propriété d’un quidam B sans le consentement de ce dernier.

Que se passe-t-il cependant si la banque et le déposant sont d’accords pour que les sommes d’argent déposées soient utilisées pour des transactions de crédits par l’intermédiaire de l’émission de monnaie fiduciaire ? Et bien, même un tel accord serait une violation de la loi sur les droits de propriété.

Alors que banque et le déposant bénéficient de ce type de commerce (ou en tout cas l’anticipe), qu’en est-il de ceux qui reçoivent ce média fiduciaire? Ils seraient enclins à échanger des biens et des services contre un bien (un media fiduciaire) qui constitue déjà la propriété d’autres personnes, une chose que le vendeur n’aurait probablement pas accepté s’il avait seulement eu connaissance de la véritable nature de l’échange.

Que se passe-t-il si tous les agents sur le marché se mettent d’accords pour s’engager dans système bancaire à réserves fractionnaire ? La conclusion ci-dessus ne changerait pas : un système bancaire à réserves fractionnaires est toujours de par sa nature même, intrinsèquement en violation de la loi des droits de propriété privés, même s’il repose sur la base du consentement de tous les acteurs impliqués. Il va forcément produire un chaos économique à très grande échelle.

Le système bancaire de réserves fractionnaire n’a pas émergé “naturellement”

Il est certain que le système bancaire à réserves fractionnaires n’est pas, comme le note M. Wolf « une conséquence naturelle des forces du marché ». Il est le résultat et a été soutenu par une loi gouvernementale.

Dans un système de marché libre, la pratique du système bancaire à réserves fractionnaires serait illégale par nature. Et ainsi, on mettrait un terme au système bancaire à réserves fractionnaires (et cela plutôt plus tôt que plus tard) sous les auspices d’un système de lois de droits de propriétés qui fonctionnent bien.

La raison pour laquelle le système bancaire à réserves fractionnaires existe depuis un certain temps maintenant est due à la loi gouvernementale, qui bien sûr, doit être distinguée d’une loi naturelle des droits de propriété. Bien sûr, les gouvernements peuvent rendre le système bancaire à réserves fractionnaires légal au sens formel. Cependant, même si le gouvernement ne change pas la nature des choses, comme Murray N. Rothbard le note succinctement,

« les banques à réserves fractionnaires… créent de la monnaie à partir d’air pur… En essence, ils le font de la même manière que les faux-monnayeurs. Les faux-monnayeurs eux aussi créent de la monnaie à partir de rien du tout en imprimant et en contrefaisant de la monnaie ou des reçus de stockage équivalent à de la monnaie. De cette manière, ils extraient frauduleusement des ressources du public, de personnes qui ont gagné honnêtement et véritablement de l’argent. De la même manière, les banques du système bancaire à réserves fractionnaires émettent de faux certificats pour de la monnaie qui circulent ensuite exactement comme de la véritable monnaie dans le public. Il existe une exception à cette analogie : la loi ne reconnait pas ces certificats comme étant des faux. [6]


Le système bancaire de réserves fractionnaires avec une monnaie marchandise par contraste avec une monnaie à cours forcé

Dans le cas d’un système de monnaie marchandise- tel que l’étalon or- le système bancaire à réserves fractionnaires est bien, comme les économistes autrichiens le montrent, une forme de contrefaçon. Cependant, qu’en est-il si l’on se penche sur le système bancaire à réserves fractionnaires fonctionnant avec de la monnaie à cours forcé ?

Sous le système de monnaie à cours forcé, les obligations des banques vis-à-vis des clients (en ce qui concerne la demande de dépôts) est remboursable sous forme de monnaie de base ou monnaie de la banque centrale, un type de monnaie qui ne peut être produit que par les banques centrales (soutenues par le gouvernement).


Les banques centrales détiennent le monopole de la production de monnaie de base. Elles peuvent augmenter la quantité de cette dernière à n’importe quel moment et du montant qu’elles jugent approprié. C’est la banque centrale qui détermine éventuellement si oui ou non les banques peuvent accéder à leurs obligations de paiement.

Il se peut que la banque centrale décide, lorsque les clients d’une banque décident d’exiger leurs dépôts de liquidités, de procurer à la banque concernée suffisamment de billets de banques en les lui prêtant et/ou bien en achetant une partie des actifs de cette dernière.

Le point essentiel en tout cas, est cependant que les banques s’engagent dans un système bancaire à réserves fractionnaires dans un système de monnaie à cours forcé qui crée des obligations contractuelles qu’elles ne peuvent pas remplir du départ. Rothbard note que :

« cela ne fait aucune différence que ce l’on considère comme monnaie ou liquidité dans la société, que ce soit l’or, le tabac ou bien même la monnaie à cours forcé du gouvernement. La technique qui consiste pour les banques à monter un château de cartes demeure la même.[7]

La vérité qui dérange sur le système bancaire à réserves fractionnaires

Les économistes autrichiens et Ludwig von Mises en particulier, ont montré que système bancaire à réserves fractionnaires cause nécessairement des problèmes économiques à grande échelle. C’est parce que les banques s’engagent ensuite dans une expansion du crédit de circulation, c'est-à-dire qu’elles émettent de la monnaie en prêtant de l’argent qui n’est pas couvert par de l’épargne réelle. [8]

Le crédit de circulation est inflationniste, il cause des déséquilibres économiques et un surendettement du secteur privé en particulier de la part des gouvernements. C’est la cause même des cycles de « boom and bust » (croissance et récession).

Ce dernier ouvre grand la porte à un interventionnisme encore plus grand du gouvernement, régulation, nationalisation, contrôle des prix etc. et au fil du temps, érode et puis détruit les principes mêmes sur lesquels repose une société de marché libre. 

Cette conclusion ne change pas si le système bancaire à réserves fractionnaires fonctionne avec une monnaie à cours forcé. La monnaie à cours forcé, ou pour être plus précis, sa production est déjà en soi une violation des principes du marché libre, et le système bancaire à réserves fractionnaires permet de faire jouer un effet de levier sur les conséquences économiques de la monnaie à cours forcé.

Afin de préserver une coopération sociétale paisible et prospère, c’est l’opposé même de la conclusion proposée par M. Wolf qui doit être tenue pour vraie : c’est uniquement en revenant à une monnaie saine, et l’étalon or en est une forme particulière tout à fait acceptable d’un point de vue éthico-économique, que l’on applique le choix libre d’un peuple.

 

Notes

[1] Hans-Hermann Hoppe, "On the Ultimate Justification of the Ethics of Private Property," in The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy, 2nd ed. (Auburn, Alabama: Ludwig von Mises Institute, 2006), pp. 339–45.

[2] Murray N. Rothbard était pour un retour au dollar couvert à 100% par l’or. Cependant cela ne contredit pas l’affirmation faite plus haut, parce que la recommandation de Rothbard repose sur la condition préalable que si “les gens aiment et tiennent à leurs francs ou dollars, il n’existe qu’un seul moyen de séparer la monnaie de l’Etat, de véritablement dénationaliser la monnaie d’une nation. Et c’est de dénationaliser le dollar (ou le mark ou le franc) lui-même. Seule la privatisation du dollar peut permettre de mettre un terme à la dominance inflationniste du gouvernement sur l’offre de monnaie d’une nation. Voir  Murray N. Rothbard, "The Case for a Genuine Gold Dollar," in The Gold Standard: Perspectives in the Austrian School, Llewellyn H. Rockwell, Jr., Ed. (Auburn, Alabama: Ludwig von Mises Institute, 1992), p. 5. La recommandation de Rothbard pour redéfinir le dollar comme une unité de poids sur un marché de matière première, en en particulier l’or repose sur (i) les propriétés que possèdent les métaux précieux, en particulier l’or, à être utilisés comme monnaie et (ii) par le fait que le gouvernement américain avait confisqué l’or en 1933- et donc, redéfinir le dollar en or devrait constituer une option naturelle.

[3] Pour une discussion plus élaborée voir Jesús Huerta de Soto, Money, Bank Credit, and Economic Cycles (Auburn, Alabama: Ludwig von Mises Institute, 2006), en particulier  le chapitre 3, "Attempts to Legally Justify Fractional-Reserve Banking," pp. 115–65.

[4] Hans-Hermann Hoppe, Jörg Guido Hülsmann et Walter Block, "Against Fiduciary Media," in the Quarterly Journal of Austrian Economics, vol. 1, no. 1, pp. 21–22.

[5] Ibid, p. 26.

[6] Murray N. Rothbard, The Mystery of Banking, 2nd ed. (Auburn, Alabama: Ludwig von Mises Institute, 2008), p. 98.

[7] Ibid, p. 100.

[8] Crédit de circulation  (ou Zirkulationskredit) signifie que les banques quand elles prolongent un crédit octroyé à un consommateur ou une société augmentent le stock de monnaie. Par opposition, par un crédit sur les matières premières (ou Sachkredit) signifie que la banque prolonge un prêt octroyé à un consommateur ou une société en transférant de la monnaie qui existe déjà d’un épargnant vers un producteur. Pour une explication détaillée voir Ludwig von Mises, The Theory of Money and Credit (Indianapolis: Liberty Fund, 1981), pp. 296–310.

 

 

Thorsten Polleit

 

Thorsten Polleit est professeur honoraire à l’Ecole de Finance et Management de Francfort. 

 

Article publié sous sa forme originale sur le site : www.Mises.org. Traduit avec autorisation.

Source:http://www.24hgold.com/francais/contributor.aspx?article=3273317642G10020&contributor=Thorsten+Polleit.

 

 

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 16:25

 

Les aides d'Etat accordées au secteur financier dans l'Union européenne se sont élevées au total à 1.600 milliards d'euros entre le début de la crise en octobre 2008 et fin décembre 2011 selon un document publié vendredi par la Commission européenne.

Cette somme représente 13% du PIB de l'UE, selon le tableau de bord des aides d'Etat portant sur 2011. La grande majorité, soit 67%, était constituée de garanties publiques sur le financement des banques.

L'année 2011 a également été la dernière où la Commission a appliqué des règles temporaires en matière d'aides d'Etat pour aider l'économie réelle en période de crise. Ce type d'aide, accordé à l'ensemble de l'économie, a représenté 48 milliards d'euros en 2011, soit 0,037% du PIB de l'UE et une diminution de plus de 50% par rapport à l'année précédente.

Cela reflète, selon la Commission, à la fois un faible recours à ces aides par les entreprises et les contraintes budgétaires qui pèsent sur la plupart des Etats.

Le total des aides non liées à la crise à diminué, atteignant 64,3 milliards d'euros en 2011, soit 0,5% du PIB européen. Il s'agit "d'une tendance à la baisse sur le long terme", a indiqué Antoine Colombani, porte-parole du commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, soulignant que ces aides représentaient encore 2% du PIB de l'UE dans les années 1980.

Enfin, selon le tableau de bord, fin juin 2012, environ 85% du montant total des aides illégales, car contraires aux règles européennes de la concurrence, avait été reversé par leurs bénéficiaires aux autorités. Cela représente plus de 13,5 milliards d'euros.

Source:http://www.boursorama.com/actualites/ue-1-600-milliards-d-euros-d-aides-d-etat-versees-aux-banques-de-2008-a-2011-b5a20f031ed9f3da33812147a2b46af5

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 14:25

 

 

Documentation pour l'émission : http://www.jovanovic.com/blog.htm

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 00:23

La Banque centrale européenne (BCE), dont le président Mario Draghi est un ancien de Goldman Sachs, a été autorisée par la Cour Européenne de Justice (CEJ) à conserver secrets des documents expliquant comment la Grèce a savamment camouflé sa dette. Avec l’aide (très) active de… Goldman Sachs. Tout va bien…

Au nom du droit à l’information, selon lequel « tout citoyen de l’Union a un droit d’accès aux documents de la BCE« , l’agence de presse Bloomberg a demandé, en aout 2010, la divulgation de deux documents internes de la banque centrale. Il s’agissait de savoir si des membres de la BCE étaient informés de (voire impliqués dans) ces malversations, qui ont coûté des dizaines de milliards d’euros aux citoyens européens. La demande a été retoquée du tac au tac. Bloomberg a donc fait appel à la justice. Mauvaise pioche : le tribunal de première instance de la CEJ vient de lui répondre… sous forme de boutade :

« La divulgation de ces documents aurait porté atteinte à la protection de l’intérêt public, puisqu’ils concernaient les politiques économiques de l’Union européenne et de la Grèce« . Un telle publication « aurait pu avoir des conséquences négatives sur l’accès, notamment de la Grèce, aux marchés financiers, et aurait pu affecter la conduite effective de la politique économique de la Grèce et de l’Union« , affirme l’arrêt.

Justice ? Défense des citoyens devant des malversations de fonctionnaires européens ? Que nenni… « Les tribunaux se plient aux règles économiques » imposées par l’administration politique, plutôt que de juger sur des principes de droit, a déclaré Georg Erber, un spécialiste allemand de la régulation des marchés financiers. « Cela révèle implicitement que l’Union européenne a bien été informée sur ce qui se tramait et qu’elle n’a pas pris les mesures nécessaires pour éviter la crise« .

La Justice ? C’est has been… Vive les marchés financiers !

Pire encore… Qu’est-ce qui pourrait bien autant paniquer les marchés pour que l’intérêt public soit ainsi menacé ? La Grèce sombre, tous les jours un peu plus. La BCE a beau la renflouer deux fois l’an à grands coups de dizaines de milliards, telles les Danaïdes remplissant leur tonneau percé, rien n’y fait. La BCE possèderait-elle (en plus de cela) quelques piteux secrets capables de faire exploser (un peu plus) l’économie européenne ? Pas franchement rassurant. A moins qu’elle ne cherche simplement à couvrir les agissements de ses fonctionnaires, pour une bonne part issus de la sulfureuse Goldman Sachs (Mario Draghi, Mario Monti, Lucas Papadémos…), et de Goldman Sachs itself, puisque c’est bien la banque qui était aux commandes de la manoeuvre de camouflage (et qui a raflé 600 millions d’euros au passage) ! Non… on n’oserait y croire.

En attendant, les citoyens européens n’auront pas le droit de savoir comment a été dilapidé leur argent. Et ça ne risque pas de s’arranger. Venant s’ajouter à la longue liste d’anciens de Goldman Sachs qui ont pris la tête d’institutions bancaires internationales (voire d’Etats), un certain Mark Carney vient de prendre les rênes royales de la Bank of England. Remplacé à son ancien poste de gouverneur de la banque centrale du Canada par… un autre ancien de Goldman Sachs, William Dudley. Aux Etats-Unis, une enquête sur ce sujet est en cours depuis… trois ans ! Et aux dernières nouvelles, elle n’a pas avancé d’un pouce. Pas encore demain que Goldman sera prise la main dans le Sachs…

« Tant qu’il y a de la musique, on continue de danser« … le nouveau slogan de Goldman Sachs ?

Source:http://lesmoutonsenrages.fr/2012/12/04/cej-le-secret-qui-couvre-goldman-sachs-et-la-bce/

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 15:18

Par Philippe Herlin - Goldbroker

 

On ne cesse d'aller de déconvenues en déconvenues dans le dossier Dexia. On connaissait déjà l'existence d'une "bad bank" d'un montant de près de 100 milliards d'euros, lourde de pertes potentielles, et qui ne pourra être totalement liquidée avant... 2099.

Mais ce chiffre déjà impressionnant s'avère largement dépassé. Le conseil d'administration de la banque vient de publier un document enjoignant les actionnaires (les Etats français, belge et luxembourgeois) à souscrire l'augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros le 21 décembre prochain (L'Express.be). Sans cet apport d'argent frais, est-il expliqué, la banque ferait défaut sur la totalité de sa dette, soit 386,5 milliards d'euros, ainsi que sur son portefeuille de produits dérivés s'élevant à 605 milliards d'euros, soit un trou de presque 1000 milliards d'euros ! "Un tel défaut menacerait la stabilité? de l’ensemble du système financier européen" précise le rapport. On veut bien les croire, ces chiffres dépassent ceux de la Grèce !

Ce risque est-il au moins pris en compte par les instances de régulation ? Même pas, au contraire, puisque le Conseil de stabilité financière, mandaté par le G20, vient de sortir Dexia de la liste des banques systémiques ! On nage en plein délire. Mais oui bien sûr, les produits dérivés sont comptabilisés en hors bilan, donc non pris en compte par les normes prudentielles, et la banque est garantie par des Etats, donc tout va bien.

Voilà qui en dit long sur l'état des banques européennes et américaines, dont le plus grand nombre affiche certes des résultats positifs, mais dont on sait qu'elles sont assises sur des barils de poudre. Combien de banques sont en réalité très proches de la situation de Dexia, ou le serait rapidement en cas de nouvelle crise financière ?

C’est uniquement parce qu’elle est prise à la gorge que Dexia rend public le montant de ses engagements en produits dérivés. Les autres banques possèdent bien évidemment des engagements comparables, mais on le saura la veille de leur faillite. Et il ne faut pas compter sur les instances de régulation pour nous éclairer.

Les cas Dexia n'est peut être pas isolé, il exprime juste une situation plus grave que la moyenne. Combien de banques espagnoles (qui viennent de recevoir 37 milliards d'euros de l'Europe) ou grecques sont en réalité en aussi mauvaise posture ? Que sait-on vraiment des engagements et du niveau de risque des grandes banques européennes ? Les grandes banques américaines (comme JP Morgan ou Goldman Sachs) possèdent des montants notionnels gigantesques en produits dérivés. Et si Dexia n'était en fait qu'un précurseur ?

 

 

Remerciements à Philippe Herlin de fr.goldbroker.com

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 01:27

Waw vidéo sur la création monétaire par le crédit et la réserve fractionnaire.


     

"Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin."
Henry Ford (1863-1947)

..."Laissez moi émettre et contrôler la monnaie d'une nation et je me fou de ceux qui font ces lois..."

Baron Nathan Rothchild
"Lorsqu'un gouvernement est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. [...] L'argent n'a pas de patrie; les financiers n'ont pas de patriotisme et n'ont pas de décence; leur unique objectif est le gain."
Napoléon Bonaparte (1769-1821), Empereur Français

Si vous désirez être les esclaves des banques, et payer pour financer votre propre esclavage, alors laissez les banques créer l'argent.”
Josiah Stamp (1880-1941), Gouverneur de la Banque d'Angleterre, 1920

Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout...
Thomas Jefferson, président des États-Unis de 1800 à 1808.

Page 57 dans le livre de Pierre Hillard "La marche irrésistible du nouvel ordre mondial":C'est le cas de la décision de la Réserve Fédérale américaine, qui depuis le 23 mars 2006, ne publie plus l'indice de masse monétaire M3.

Ces journalistes sont parfaitement incompétent apparemment ils ne connaissent pas les accords de Bâle II et III et la banque des règlements internationaux (BIS): http://www.bis.org/publ/bcbs232.pdf et http://www.bis.org/speeches/sp100921_fr.pdf

Des règles prudentielles sont imposées aux banques afin que les crédits qu’elles accordent ne dépassent pas différents ratios (déterminés actuellement par les règles dites de Bâle II) et représentent sensiblement une obligation de 8 % de fonds propres, des crédits accordés. Donc 92% de leurs prêts ne sont basés sur rien.
 

Murray Rothbard, élève de Ludwig von Mises et également membre de l'école autrichienne d'économie a dénoncé le système de réserves fractionnaires, en visant particulièrement Milton Friedman, comme dans Milton Friedman unraveled en 197114. Il critique le processus de création de monnaie par le système de réserves fractionnaires pour ses effets inflationnistes et assimile la création de monnaie ainsi faite à de la « magie »15.

Plus récemment, Maurice Allais considérait en 1999, dans La Crise mondiale aujourd'hui, comme « inappropriée » la structure de création monétaire actuelle16. Il considère le système actuel comme instable et risqué, les engagements et les créances n'étant pas nécessairement au même horizon et le risque d'un retrait massif de liquidités par les épargnants étant toujours possible. Ainsi, selon Allais, « L'économie mondiale tout entière repose aujourd'hui sur de gigantesques pyramides de dettes, prenant appui les unes sur les autres dans un équilibre fragile ». Il appelle de ses vœux un système où la création monétaire ne relève que de l'État, dans un cadre de régime de change fixe.

Débat à propos de "l'argent dette" de Paul Grignon, dans "arrêt sur images".

Quand des économistes, TRÈS MAL A L'AISE, sont obligés de reconnaître que le système bancaire depuis sa création n'a d'autre but que D'ENFUMER et D'ESCROQUER le reste de l'humanité, suite à la diffusion en masse de la vidéo de Paul Grignon, qui démontre la crédibilité d'un complot crée par les banques et dont est victime l'humanité toute entière.

La plus grande arnaque de l'histoire de l'humanité !

On a du mal à croire ce que l'on entend, énorme... A DIFFUSER EN MASSE !

"L'argent Dette" de Paul Grignon, à voir, à revoir jusqu'à ce que ce soit bien clair :

 

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 20:45

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 16:09

 

 

«A qui profite la dette ?» Un dessin animé pour comprendre la dette publique belge en 4 mn, avec les voix bien connues de Frédéric Jannin et Stefan Liberski.

Est-ce vraiment à nous de payer ? Nous voulons un audit citoyen de la dette publique ! Soutenez la campagne sur www.onveutsavoir.be

La FGTB wallonne, la FGTB Bruxelles, le Comité pour l'annulation de la dette du Tiers-Monde (CADTM) et le Centre d'éducation populaire André Genot (CEPAG) s'associent pour mener une grande campagne de sensibilisation sur la dette publique belge. Nous voulons lever l'écran de fumée sur la dette. Nous voulons tordre le cou aux idées reçues sur la dette et les politiques d'austérité que l'on nous présente comme inévitables.


L'Etat est trop endetté parce qu'il n'a pas pu maîtriser ses dépenses.
FAUX

 

La crise est une crise des recettes et non pas des dépenses.

Nous ne vivons pas au-dessus de nos moyens !

Preuve en est : en Belgique, la part des dépenses publiques dans le produit intérieur brut (PIB : la richesse nationale) est quasiment stable depuis les années 80, tournant en moyenne autour de 43%.

En réalité, l'endettement de la Belgique est essentiellement dû à quatre facteurs :

  • L'explosion des taux d'intérêts. Au début des années 80, l'augmentation brutale des taux d'intérêts a plongé la Belgique dans le cercle vicieux de la dette, l'obligeant à payer des intérêts dépassant parfois 10%.
  • L’insuffisance des recettes provenant des grandes entreprises et des ménages les plus riches. Cette insuffisance a été entretenue par une succession de réformes fiscales (intérêts notionnels, réduction de la progressivité de l'impôt, précompte mobilier libératoire, amnisties fiscales...) qui ont favorisé les grosses fortunes et les grandes entreprises privées au détriment de l’Etat et donc de la collectivité.
  • Les effets de la crise, provoquée par les banques à partir de 2008, sur le budget de l’État : moins de recettes d’un côté et plus de dépenses pour limiter les dégâts sociaux de la crise de l’autre.

La dette n’a donc pas explosé parce que la population a vécu au-dessus de ses moyens.

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 01:06

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 19:45

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  • Le blog de Philip Dru
  • : Depuis cinq ans je suis l'actualité sur le nouvel ordre mondial, le 11 septembre, la crise de la dette, les Young Leaders de la French-American Foundation. J'essaie de rassembler tout sur mon blog.
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  • J'ai fait ce blog par révolte sur le systeme financier, la création monétaire par le crédit, la reserve fractionnaire. La BCE prête notre argent à 0,05% au banques privées et elles le prêtent aux états à 3, 4, 5, 6, 7, 8...% donc à nous.
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